Rattanakosin

l’île de Rattanakosin, site de l’ancienne cité royale. On peut y admirer le Grand Palais, les célèbres temples Wat Mahathat, Wat Suthat et Wat Phra Kaew, les grandes universités de la ville ainsi que le National Museum et la National Gallery (Musée des Beaux-Arts). Lorsqu’il quitta Thonburi pour Bangkok, en 1782, Rama 1er décida de construire le nouveau siège du pouvoir à l’image de la majestueuse ancienne capitale d’Ayutthaya. Il fit donc construire de nouveaux palais et installer les statues rescapées dans les nouveaux temples de Rattanakosin. Le nouveau Palais royal et le Wat Phra Kaew furent embellis au fil des siècles par les souverains de la dynastie des Chakri, qui firent de plus construire leurs propres temples royaux (dont le Wat Saket et plusieurs édifices aujourd’hui situés près du Golden Mount ou Montagne d’Or). Au fils des siècles, le quartier historique demeura réservé à la royauté, abritant la résidence royale, le centre du gouvernement et les temples royaux. Malgré la fin de la monarchie absolue en 1932, Rattanakosin conserve aujourd’hui encore son atmosphère d’ancienne cité royale.

Le Wat Phra Kaew et le Grand Palais

Le site le plus éblouissant de Thaïlande, le Wat Phra Kaew « Temple du Bouddha d’émeraude« , qui se dresse à côté du Grand Palais, fait partie des merveilles de l’Asie. Avec leurs chedi dorés étincelants, leurs colonnes émaillés de mosaïque de verre, ces 2 complexes offrent un spectacle saisissant.

Le Wat Phra Kaew

On pénètre dans le sanctuaire, qui tenait lieu de chapelle royale, par un étroit portail. La statue de Shivaka Kumar Baccha, médecin privé du Bouddha, nous accueille à l’entrée du complexe. Conseil de notre guide :
  • L’unique entrée/sortie du complexe (ouvert tous les jours de 8h30 à 15h30) se fait par Thanon Na Phra Lau, au Nord.- Ces lieux imposent un code vestimentaire très strict. Les visiteurs doivent porter une tenue soignée et longue. Les sandales et les tongs sont refusés.
  • Conservez votre ticket d’entrée après la visite de ce complexe, il vous permettra d’accéder gratuitement à certains sites de Dusit dont les salles du trône d’Ananta Samakhom et d’Abrisek.
  • Louez un autoguide (100 Bahts) ou les services des guides professionnels (300 Bahts) qui attendent près de l’entrée. Il vous aidera à comprendre les 118 peintures réalisées sur ordre de Rama III  et qui recouvrent l’intégralité des murs des galeries qui entourent le temple sur une longueur de 1900m.
  • Au lieu de vous rendre immédiatement au bot qui abrite le célèbre Bouddha d’émeraude, prenez le temps d’explorer l’ensemble des édifices de l’enceinte, à commencer par les galeries du cloître qui abritent les peintures murale illustrant le Ramakien.
Après avoir admiré les peintures murales, arrêtez vous au Phra Sri Rattana (ou Chedi d’or), érigé par le roi Mongkut pour abriter un fragment du sternum du Bouddha et inspiré du Phra Sri Ratana Chedi d’Ayutthaya. Au centre, le Phra Mondop (bibliothèque des Ecritures bouddhiques) se distingue avec sa mosaïque de verre bleue et verre et son toit à plusieurs niveaux qui ressemble à la couronne d’un souverain thaïlandais. Ce bâtiment est en général fermé au public. Autour de la bibliothèque, des éléphants blancs sacrés montent la garde. Surélevé de quelques marches, le panthéon royal (Prasat Phra Thep Bidom), datant de 1906, est surmonté d’un prang de couleur ocre. Il renferme des statues grandeur nature des souverains de la dynastie des Chakri. Il accueille le public uniquement le 6 avril, jour de fête nationale en l’honneur de cette dynastie. Conseil du guide: ne manquez pas les étranges créatures mythologiques qui entourent cet édifice. Abrité dans un boht (chapelle), le Bouddha d’Emeraude trône au sommet d’un autel doré de 11 mètres. Le temple royal de Bangkok fut construit à la fin du XVIIIe siècle par Rama 1er pour accueillir le Bouddha d’émeraude, symbole aux yeux des Thaïlandais du pouvoir et de l’édification de leur pays. Contrairement, à son nom, ce bouddha se compose de jaspe vert. Compte tenu de la vénération dont elle bénéficie, elle surprend par sa petite taille (à peine 66cm). Une ombrelle se déclinant sur 9 niveaux abrite cette petite icône. Bien qu’elle soit difficile de l’admirer en raison de son emplacement et des dorures dont elle est toujours enveloppée, le Bouddha d’émeraude attire un flot constant de pèlerins. Censée porter chance au royaume qui la possède, la statue découverte à Chiang Rai, en 1434, a des origines peu connues. Au 15e siècle, elle séjourna quelques temps dans les différents temples du nord de la Thaïlande, où elle tomba entre les mains des envahisseurs laotiens au milieu du XVIe siècle, et demeura pendant deux siècles au Laos. En 1778, le roi Taksin retrouva l’effigie et la transporta à Thonburi. Plus tard, lorsque Bangkok devint la nouvelle capitale, le Bouddha d’émeraude se vit offrir comme écrin l’un des monuments les plus grandioses du pays: le Wat Phra Kaew. Au début de chaque saison, le roi change les vêtements de la statue au cours d’une cérémonie solennelle. Les fresques intérieures du boht sont agencées de façon traditionnelle: celles situées entre les fenêtres illustrent le Jakata, qui retrace les vies antérieures du Bouddha, tandis que l’univers bouddhiste est représenté sur le mur du fond, juste derrière l’autel central. Conseil du guide : n‘oubliez pas de respecter ce lieu. Il faut être correctement vêtu et retirer ses chaussures avant de pénétrer à l’intérieur. Il est par ailleurs interdit de prendre des photographies.

Le Grand Palais

Voisin du Wat Phra Kaew, le Grand Palais reflète la fusion, caractéristique de la Thaïlande, entre le temporel et le spirituel. Construit à la même époque que Wat Phra Kaew, ce palais offre un mélange de style où se concurrencent les influences architecturales thaïlandaise, khmère, chinoise française et renaissance italienne. Rama VII fut le dernier monarque à résider officiellement dans ce palais. Depuis son départ, en 1925, l’édifice ne remplit plus qu’une fonction strictement protocolaire. Seules les salles d’audience de Dusit et Amarinda sont régulièrement utilisées. La salle du trône (appelé Chakri Maha Prasat) Bâti en 1882, par la roi Chulalongkorn, en l’honneur du centenaire de la dynastie des Chakri, cette salle occupent une vaste esplanade, haute de 2 étages. Ornée de pilastres de marbre, de plafonds à caisson, de portraits de princes et de rois de Siam ainsi que les bustes en marbre de dirigeants occidentaux, cette salle ne peut être visitée. Les visiteurs ne sont admis que dans les salles de réception qui se trouvent à l’entrée. La salle d’audience Dusit (Dusit Maha Prasat) Avec ses ornements et sa flèche d’or à 9 niveaux , cette salle est indubitablement le plus bel édifice royal. Construite à l’instigation de Rama 1er sur une terrasse de marbre blanc en forme de croix, elle abrite des peintures murales typiques du XVIIIe siècle tandis que les portes et les fenêtres sont recouvertes d’une épaisse laque ornée de motifs dorés à l’or fin.

Le Lak Muang

Situé en face du Grand Palais, ce pavillon en marbre de taille modeste abrite le pilier de la fondation de la cité de Bangkok. Chaque ville de Thaïlande possède son « lak muang » ou pilier de la cité, autour duquel gravitent les esprits tutélaires qui protègent les fidèles et leur portent chance. Ainsi, Bangkok aura une existence officielle, en 1782, lorsque le roi Rama 1er érigera le « lak muang » marquant ainsi le centre de la capitale. Les fidèles viennent ici en grand nombre déposer des offrandes dans l’espoir de voir exaucer leurs voeux. Conseil du guide:
  • Les moments les plus propices pour découvrir ce lieu sont tôt le matin ou tard l’après-midi et plus particulièrement avant les tirages de la loterie.
  • Ouvert tous les jours de 5 à 19 heures, entrée libre.

Le Wat Mahathat

Plus facile d’accès au départ de Sanam Luang, le Wat Mahathat se trouve à mi-chemin entre le Grand Palais et le Musée national. Il ne présente que peu d’intérêt sur le plan architectural, ayant été reconstruit en 1803, à la suite d’un incendie. Il doit en fait son importance à son rôle central dans l’étude de la méditation vispassana. C’est dans ce temple, que s’est installé l’université de Maha Chulalongkorn, l’un des principaux centres d’enseignement bouddhistes du pays. Le roi Rama IV y passera prés de 25 ans à étudier en tant que moine, avant de monter sur le trône en 1851. Il y règne une ambiance plus authentique que dans les lieux de culte du voisinage. Ici, la population  vient chercher un soutien spirituel. Conseil du guide:
  • A tous ceux qui souhaitent se mettre au diapason de leur « moi » intérieur, le temple ouvre son International Buddhist Meditation Center, où sont régulièrement organisées des sessions et des retraites de médiation en anglais.
  • Même si vous n’êtes pas intéressé par la pratique de la méditation, vous pourrez venir vous promener ici le week-end pour profiter du marché spécialisé dans les objets religieux tels que les amulettes, les médailles mais aussi les tenues orange et les éventails pour les moines. Ce marché aussi étrange que fascinant s’étend sur les trottoirs de Th Maha Rat et de Th Phra Chan. La plupart des objets se portent afin d’écarter le mal et attirer la chance. Ouvert de 7h à 17 heures.

Le Musée National

Le Musée National est le plus grand et le plus riche des musées de Thaïlande. C’est un lieu unique pour étudier l’histoire, l’art et le symbolisme religieux du bouddhisme. Situé à l’ouest de Sanam, dans Th Na Phra That, ce musée renferme une collection impressionnante d’antiquités originaires des quatre coins du Sud-Est asiatique. Le musée occupe plusieurs bâtiments aménagés autour du palais Wang Na, dont un splendide wat du XVIIIe siècle et 3 pavillons anciens. Récemment réorganisée, la galerie de l’histoire présente succinctement et dans l’ordre chronologique les évènements et personnages marquants de la préhistoire et des périodes Sukhothai, Ayutthaya et Bangkok. Le hall central abrite plus d’une douzaine de salles dans lesquelles sont présentés des objets rassemblés thématiquement (marionnettes de théâtre d’ombre, céramique européenne et asiatique, costumes, instruments de musique…) ce qui permet de se repérer dans ce labyrinthe. Après avoir visité le hall central, visitez  l’aile sud du musée. Cette partie est réservée aux arts des différentes civilisations de la Thaïlande et de ses voisins dont le Cambodge et Java. L’aile nord présente des objets issus des civilisations tardives de Sukhothai, d’Ayutthaya et de Bangkok. ( certainement les collections les plus impressionnantes du musée). Le premier étage, renferme la plus riche collection de bouddhas du musée, depuis les petites statuettes au style très pur jusqu’aux créations plus fastueuses du royaume de Sukhothai. En plus, des galeries principales (où se cachent milles et une merveilles), la chapelle Buddhaisawan est un joyau. Ce Wat compte parmi les plus beaux temples monastiques anciens. Edifié en 1787, elle recèle des fresques murales, parmi les plus belles et les mieux préservées du pays, ainsi que la représentation de Bouddha la plus vénérée, le Phra Bouddha Sing, laquelle remonte à l’époque de Sukhothai, au 13e siècle. Conseil du guide:
  • Des visites guidées ont lieu le mercredi et le jeudi (en français) à 9h30. Inscrivez-vous, la découverte de ce musée en sera encore plus passionnante.
  • L’entrée du musée est de 200 Bahts. Ouverture du mercredi au dimanche de 9h à 15h30.

Le Wat Pho

Au sud du Grand Palais et du Wat Phra Kaew, le Wat Pho (ou temple du Bouddha couché) est le temple le plus vaste et le plus ancien de la ville. Fondé au XVIe siècle, ce temple porte officiellement le nom de Wat Phra Chetuphon. Il abrite une merveilleuse collection d’édifices religieux, de sculptures exceptionnelles, de chedi monumentaux. De gigantesques démons de pierre coiffés de chapeaux hauts de forme sont disséminés un peu partout dans l’enceinte du Wat Pho et gardent les portes monumentales de l’entrée principale. Ces statues, placées dans le temple sous le règne de Rama III, servaient de lest aux navires qui commerçaient avec la Chine. Les chedi des 4 rois, situés à gauche du l’usobot (salle des ordinations) principal sont dédiés aux quatre premiers souverains de la dynastie des Chakri. Décorés de céramique vernissé, ils sont vert, blanc,jaune et bleu, couleurs correspondant respectivement aux souverains Rama 1er, II, III et IV. Des centaines de bouddhas debout, dans la posture de la double bénédiction, veillent sur le cloître. Celui-ci recèle plus de 400 bouddhas en bronze, rescapés des ruines de Sukhothai et d’Ayutthaya. La cour occidentale accueille la principal curiosité du Wat Pho, un immense bouddha d’or couché sur un coude. Cette sculpture de 46 m de longueur et de 15m de hauteur, représente Bouddha accédant au nirvana (la mort du Bouddha, état de béatitude éternelle).  La statue est modelée en plâtre sur une armature en brique, et dorée à la feuille. Ne manquez pas les plantes des pieds du Bouddha, incrustées de motifs de nacre illustrant les 108 signes de bon augure, qui permettent de distinguer le Bouddha du commun des mortels. Egalement au nombre 108, les bols métalliques jalonnent le mur. Mais le Wat Pho reste un centre d’apprentissage à la médecine traditionnelle, initiant aux massages et à la méditation. En 1832, Rama III ouvrit les portes du Wat au peuple afin que celui-ci puisse bénéficier de l’enseignement apporté par les peintures, les inscriptions du temple. Des statues de rishi (ermites indiens) arborant diverses postures de yoga enseignaient aux étudiants la méditation et la relaxation, tandis que des tablettes en pierre livraient les différentes techniques de massage. Le College of Traditional Medecine est installé dans la cour orientale. Ce lieu modeste fut le premier endroit du pays où l’on enseigna les massages thaïlandais. Conseil du guide:
  • A l’est de l’enceinte, des étudiants proposent des séances de massage d’une heure à prix très intéressant . On vous recommande vivement de vous prêter au jeu.
  • Vous pouvez suivre des stages de 10/15 jours pour s’initier à l’art du massage thaïlandais.
  • Centre ouvert tous les jours de 8h à 17h. Site: watpomassage.com
  • Les guides proposent leurs services à l’entrée pour quelques bahts par personne. La plupart connaissent bien leur sujet, en revanche ils ont tendance à rester un peu trop longtemps près du bouddha couché. Suggérez poliment de poursuivre la visite.
  • Le volume des offrandes de guirlandes de fleurs fraîche nécessite une source constante d’approvisionnement. Installé sur les berges à proximité de l’embouchure de Klong Lord, le marché aux fleurs (Pak Khlong Talad) fournit la capitale en légumes et en fleurs locales ou exotiques… Ouvert 24/24h, c’est un vrai bonheur pour les photographes.

Le Wat Suthat

Les vastes wihan et usobot  du Wat Suthat comptent parmi les édifices religieux les plus impressionnants de Bangkok. Il faudra au total 3 règnes pour en achever la construction, engagée sous Rama 1er en 1807. Le temple se distingue par la taille impressionnante de son bot (considéré comme le plus haut de Bangkok) et celle de son wihan . Le wihan du temple est le plus grand de Bangkok. Surélevé par une double plate-forme, on y entre par de majestueuses portes en teck sculptées de 5,50m de hauteur évoquant la mythique forêt de Himavada. Avec ses piliers de marbre, le somptueux intérieur impose un sentiment d’autorité. Le bouddha en bronze de 8 mètres de hauteur du XIVe siècle est un chef-d’oeuvre de la période sukhothai. L’usobot, bâti vers 1839, est célèbres pour ses peintures murales. Les panneaux situés entre les fenêtres relatent des épisodes des vies antérieures du Bouddha. Sur les volets, les fresques représentent la ville paradisiaque d’Indra, tandis que le mur frontal est consacré à la tentation du Bouddha par Mara.

Conseil du guide (restaurant)

  • Coconut Palm. 3-5 Thanon Mahanaj. Cuisine excellente alors que la déco ne le laisse pas supposer. Goûtez aux currys rouges et verts ainsi qu’aux soupes tom yam ou tom kha gai. Le soir, testez les spécialités comme les nouilles à la farine de riz avec une sauce épicée. Ouvert de 10h à 19h.
  • Khunkung. 77 Thanon Maha. Ce restaurant de l’Association de la marine royale possède l’un des rares emplacements au bord du fleuve sur cette partie du Chao Phraya. Les Thaïlandais viennent pour la vue sur le fleuve et pour ses plats à base de fruits de mer. Plats compris entre 75 et 280 Bahts. Déjeuner et dîner.
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